Voilier Français Équipage sauvé Angleterre Sud

Putain 87 nds de vent ! Ils peuvent brûler un cierge à ce Patch Harry.
Donc le voilier s'est retrouvé en difficulté dans peu de fond, le bateau de sauvetage lui a envoyé une amarre avec une touline mais ils ont cru que la touline était l'amarre donc elle s'est rompue. Le bateau de sauvetage est venu alors plus près dans des conditions dantesques et lui a envoyé directement l'amarre, ils ont pu le remorquer plus au large et là ils ont fait appel à un hélicoptère pour hélitreuiller huit personnes blessées. Par dessus le marché un membre d'équipage du bateau de sauvetage est tombé malade et donc l'hélitreuillage a duré une heure.
Une fois à quai ils ont retrouvé trois cordages servant à hélitreuiller dans les haubans du voilier !

Hello,
On peut être pressé, mais traduire prend le temps d'un copier/coller...

Voilier français – Équipage sauvé au sud de l’Angleterre

Le sauvetage de huit marins a eu lieu dans la soirée d’Halloween, le 31 octobre 2022. Le canot de sauvetage tout temps Ivan Ellen, de classe Severn, a été lancé à 20h30 sous le commandement du patron Patch Harvey, pour porter assistance à un voilier de 12 mètres (40 pieds) en panne et prenant l’eau, à environ deux milles au large de Porthleven, avec huit personnes à bord.

Patch a immédiatement compris la situation critique dans laquelle se trouvait l’équipage du yacht : ils étaient poussés vers la côte, et la plage au sud de Porthleven est connue pour ses vagues déferlantes et son puissant ressac.

Les conditions étaient extrêmement dangereuses, avec des rafales atteignant 87 nœuds (force d’ouragan), des vagues de 6 à 7 mètres et une visibilité quasi nulle en raison de l’obscurité et de la pluie battante. L’écume des vagues qui se brisaient venait régulièrement recouvrir le canot de sauvetage.

Une fois sur zone, Patch a évalué la situation et les mouvements du yacht, puis a décidé que la meilleure option était de transférer les naufragés dans un radeau de survie, puis à bord du canot. Le skipper du voilier français parlait peu anglais, mais a pu confirmer qu’ils ne disposaient pas d’un radeau de survie assez grand, ni de suffisamment de gilets de sauvetage pour les huit personnes à bord — et que certains étaient gravement malades à cause du mal de mer.

Avec ces informations, Patch a ordonné à son équipage de préparer une remorque. Malgré les conditions extrêmes sur le pont, la ligne de remorquage a été prête très rapidement. La aussière de lancement a été passée avec succès, et le canot a commencé à remorquer lentement le yacht, s’éloignant de la côte.

En communication radio VHF avec le voilier, l’équipage s’est vite aperçu que la ligne s’était rompue et que le yacht dérivait à nouveau. L’équipage du canot a dû hisser à la main les 200 mètres de remorque lourde et trempée sur le pont arrière. À ce moment, le canot roulait fortement, des vagues solides s’abattaient régulièrement sur le pont, et les embruns recouvraient complètement la position de pilotage supérieure, d’où Patch manœuvrait le bateau. Les sauveteurs, souvent jusqu’à la taille dans l’eau, risquaient à chaque instant d’être emportés par une vague.

Il apparut que l’équipage du yacht n’avait pas réussi à embarquer correctement la remorque et avait, par erreur, fixé la plus faible ligne de lancement. Patch décida donc de tenter une seconde et dernière manœuvre.

À ce moment-là, un membre de l’équipage bénévole du canot est tombé gravement malade et n’a plus pu assurer son poste, laissant l’équipe à un homme de moins.

Pour cette manœuvre critique, Patch s’est approché très près du côté tribord du yacht afin de passer la remorque avec le moins de ligne possible dans l’eau. Les vagues devenaient de plus en plus confuses à mesure que la profondeur diminuait. Grâce à son exceptionnelle maîtrise de la manœuvre, Patch réussit à placer le canot dans la bonne position, et la ligne fut enfin fixée avec succès. Le remorquage lent put commencer pour éloigner le voilier du rivage.

La progression était lente, et le yacht prenait maintenant l’eau par des hublots brisés ; les naufragés avaient de l’eau jusqu’aux mollets et plusieurs étaient violemment malades.

Face au risque vital, Patch prit la décision de demander une évacuation par hélicoptère. Le canot continua de remorquer lentement le yacht au large jusqu’à l’arrivée de l’hélicoptère, environ 25 minutes plus tard, celui-ci ayant été détourné d’une autre mission d’urgence dans les îles Scilly.

Il fallut une heure à l’équipage de l’hélicoptère des garde-côtes pour hélitreuiller les huit marins à bord du yacht, dans des conditions extrêmes. Pendant ce temps, les sauveteurs bénévoles du canot portèrent assistance à leur propre coéquipier malade, Patch descendant dans la timonerie pour vérifier son état.

Une fois tous les naufragés hors de danger et les vents en baisse, Patch augmenta la vitesse pour ramener son équipier à terre pour un examen médical, puis récupéra le voilier en le ramenant au port de Newlyn.

Le canot Atlantic 85 de la station Penlee fut lancé pour aider à l’amarrage du yacht en sécurité, et le canot tout temps regagna sa place à quai à 2h05 du matin.

Lorsque le voilier sinistré fut amarré, trois câbles de hélitreuillage furent retrouvés emmêlés dans son gréement, témoignant de la difficulté du treuillage et du professionnalisme du pilote et du treuilliste de l’hélicoptère.

Les équipages du canot de sauvetage de Penlee et de l’hélicoptère des garde-côtes furent honorés pour leur courage et leur dévouement.

Rapport : Emma Haines
Photos : Penlee Lifeboat

sauvetage

Paix et reconnaissance

Difficile à croire que le voilier n'avait pas assez de gilets pour son équipage. Sortir un hélicoptère dans un vent de 87 noeuds? Ils ont eu du pot.

Autrefois dans la langue anglaise existait le terme "understatement", on dirait qu'il a malheureusement disparu.

Ce qui serait intéressant, 3 ans après, c'est d'avoir le retour d'expérience de ces naufragés français sur ce qui a déclenché ce sauvetage...
Certainement plus riche d'enseignements que les élucubrations Heossiennes ;-)