Ta G... vieux C...

L’autre jour, on a rencontré un cata wharram qui naviguait comme on l’a fait avant. Sans électricité, sans guindeau, sans électronique, sans moteur, sans météo etc...

Et je me suis dit qu’avec toutes nos aides actuelles, on manquait des choses. Plus d’attente de vent, de suivi des risées évanescentes, on démarre le moteur. Grâce aux météos précises dans le monde entier, on ne navigue plus que par beau temps portant. Fini le plaisir d’arriver pile sur l’île ou notre point aux étoiles nous positionnait, on sait toujours à 2m près ou on se trouve. Finis le flair et le sens marin, Terminé le plaisir aux escale de découvrir notre courrier à la poste restante, les échanges de bouquins pas toujours supers avec les copains de voyage. Qui sale encore le poisson, puisqu’on a des congélateurs ?, qui a encore des pennons dans les haubans ?

On n’est pas très équipés de trucs modernes, mais avec le peu qu’on a (AIS, GPS, Tablette), j’ai parfois la nostalgie du temps ou on partait sans savoir quand on arriverait, pas plus du temps qu’on aurait sur la route…, du temps ou on avait ni moteur ni aucune électronique et que rien ne pouvait faiblir ni casser sans qu’on ne puisse le réparer, qu’on se foutait des vidanges ou des bactéries dans le fuel, des connexions NMEA ou des prix de Starlink et du temps passé en mer.

L'équipage
8h
8h

Bah, c'est assez facile, tu démontes tout tes équipements, tu les vends sur lbc ou mieux tu les donnes à un jeune qui en à envie et qui ne peut pas les acheter et tu continue à naviguer... what else?


Oui, j'en ai parfois envie (bon, ya pas grand chose à démonter😀)


tikipat:Radar , GPS , lock sondeur , cartes électroniques, iridium, ordinateur, tablette., tel portable La panoplie des gens sur un bateau en voyage ·le 12 sept. 14:28

Bonjour et oui l'aventure c'est l'aventure avec ses bons et mauvais moment dont on apprend beaucoup ses limites.!


8h

je comprends ce désir de simplicité, et j'en rêve souvent


Moi, je ne dis jamais que c'était mieux avant. Mais c'était mieux avant :)
Et on ne dit plus vieux C. mais Boomer...
VdB


tikipat:Celui qui a dit ça en est devenu un … ·le 12 sept. 14:24

Revenir au sextant ,la poste restante , le tel aux parents en pcv , l ignorance sur le monde , ce genre de voyage m attire plus .
Sur le dernier voiles et voiliers , des jeunes veulent faire une nav Cap Vert Bresil comme dans les années 70 , nav au sextant mais se recale au GPS bien avant l arrivée , et utilise un Irridium pour la météo …


Calypso2:l'ignorance sur le monde elle est plutot aujourd'hui avec les fausses nouvelles et les intox en info a longueur de journée et de médias specialisé en la matiere ..on n'en sait rien de plus et c eque l'on croit savoir n'est que de la propagande ·le 12 sept. 14:30
tikipat:C est vrai des fakes news pour orienter les gens Et selon les chaînes TV pas les mêmes orientations d infos ·le 12 sept. 14:32
Domde:Chacun détermine sa propre réalité selon ses envies au gré des vents et des fake-news. C’est le triomphe de l’individualisme et de la consommation des signes.·le 12 sept. 14:46

Le titre est bon !!! 😂
Chacun navigue en fonction de ses envies et de ses moyens. Libre à chacun de ne pas utiliser les dernières technologies.
Perso, je suis bien content d'avoir une météo +/- fiable (plutôt +) à 2-3 jours, d'avoir un AIS pour que les cargos me voient (et que je les vois), d'avoir un bon pilote auto (NKE) et d'avoir OCPN pour faire ma route. Si je n'avais pas tout ça, sans doute que je l'aurais fait quand même, avec peut-être plus de nœuds au cerveau.


Oui, la nostalgie : dans les années 70 on rentrait dans les ports à la voile ou on finissait à la godille... J'ai rentré une goëlette de 13m à la godille à Kirkwall parce que nous n'avions pas envie d'entendre le moteur après 6 jours de voile. Maintenant c'est la plupart du temps interdit ou simplement impossible (crowded). On peut encore mouiller à la voile mais pas n'importe où !


Curieusement n'est pas évoqué l'adoption quasi généralisée sur nos voiliers de croisière de l'enrouleur de génois … et donc son éventuel abandon . Cela a constitué, également, une véritable révolution !
Pour revenir aux aides évoquées plus haut, existe-t-il encore des instructions nautiques avec le profil de la côte . Nous avons pu nous casser la tête sur la reconnaissance de la côte de la corniche Nord de l'Espagne atteinte avec une estime approximative au départ de la Bretagne ou des côtes charentaises ! L'identification de nuit était souvent plus fiable .


Tweed:L'enrouleur de génois et le régulateur d'allure. Cesser de barrer en permanence a été un vrai progrès sans perte de compétence alors que le GPS fait disparaître le sens de l'espace.·le 12 sept. 14:54

tu tires sur les fusibles concernés, et 💥 retour vers le passé..et pis c’est tout .. te v’la comme avant 🥳
si ca te fait plaisir, ca prend 2 secondes 🙄


Il y a un très bel article dans la dernière revue Voiles&Voiliers, sur les Goélettes de Madagascar.
Goélettes, mais bien avant et jusqu'à aujourd'hui, longues et rapides pirogues à balanciers Vezo, et boutres d'ascendance arabe.
Ca fait beaucoup de monde sur l'eau, qui sillonne jour et nuit les 2 000 km de côte Ouest de Madagascar.
Bien entendu, strictement rien à bord, même pas de carte. Et entre nous, leur précision est toute relative et un grand nombre d'écueils ne s'y trouvent pas.
La navigation de jour se fait à vue, mais pas toujours pour les longues traites. Quant à la nuit... plus de phares à terre dans ce pays depuis longtemps.
L'accès aux abris se fait par des passes étroites ou des rivières au sondes changeantes et incertaines, qui nécessitent de savoir où en est la marée.
Le sens marin est de mise, et je vous garantis qu'ils sont très forts. J'en connais quelques uns.

J'ai bien entendu tenté l'expérience avec un petit trimaran de raid construit pour explorer tout ça (collaboration de 5 ans avec la revue, rappelée en dernière page).
Lors d'une traversé de 40 milles dans des conditions par top, j'ai noyé mon GPS portable. J'avais toujours le compas de relèvement. Ben je peux vous dire qu'à l'arrivée le long d'une île au rivage de corail aux passes super étroites (quelques mètres), j'étais pas fier !
Mes pieds s'en souviennent. Sautant en catastrophe du bateau pour éviter qu'il ne monte sur une patate, je me suis enfilé des épines d'oursin jusqu'aux os (passées à travers la semelle de mes pompes).

Dernière photo : la relève est assurée. Ce gamin a construit sa pirogue seul, à l'aide d'un couteau de cuisine. Il lui manquait juste une voile... alors j'ai découpé un grand morceau de la housse de GV du trimaran.


tikipat:Terre d aventure ·le 12 sept. 16:14

Je fais bien comme tout le monde, mais par facilité, j'ai parfois l'impression de manquer des trucs. Je regarde la météo et quand c'est du près ou que ça dépasse 25 kn, j'attends. En fait, on navigue plus que par beau temps. Aux Antilles, on passait au vent des îles, même si la mer était un peu plus formée, maintenant, on passe au moteur sous le vent de St Vincent, comme les autres. On arrivait pile sur Hiva Hoa après avoir fait nos points aux étoiles planètes et lune et c'était satisfaisant. Maintenant, c'est le GPS qui nous dit à quelle heure minute on verra l'île, etc... Parfois, on était encalmines dans le golfe de Gascogne et on mettait 5 jours pour atteindre La Corogne, on mouillait en baie de Camaret au lieu de se mettre au ponton ou dans le Four par calme pour ne pas se faire refouler par le courant...
C'est vrai que c'est bien, plus facile et moins stressant, mais revenir aux basiques me donne parfois envie de balancer beaucoup de choses.


En fait, la question qui vient juste derrière et à laquelle beaucoup t'encouragent à trouver une réponse, c'est : "pourquoi tu coupes pas les breakers de tous ces équipements?". Le geste est simple, réversible, et hyper efficace pour te retrouver d'un coup plusieurs dizaines d'années en arrière.
A terre, ça n'est pas vrai ni possible, tout est là pour te rappeler que tu es bien en 2025, mais en mer, au loin, le retour en arrière est d'une grande simplicité technique.
Mais, psychologiquement, est on vraiment prêt? En a t'on finalement si envie que ça?


tikipat:Moi pas , j apprécie le modernisme qui me facilite la vie à bord et en nav ·le 12 sept. 16:36

En cas de sérieux problème de santé, une bonne communication téléphonique est quand même un progrès non négligeable pour établir un diagnostic et organiser eventuellement une évacuation. J’ai connu un cas l’année dernière au milieu de l’Atlantique.
Et oui, ceux qui traversent ne sont pas toujours des jeunes.
Dans ce cas , ce n’était pas forcément mieux avant….


tikipat:J ai apprécié ma VHF ASM a mon naufrage , et mon AIS , le cargo qui est venu nous récupérer avait ma position exacte et le nom de mon bateau ·le 12 sept. 16:42

Monte-t-on à bord pour générer du plaisir ou pour se faire mal ?
Définir le plaisir de naviguer est certainement très personnel . Mais trop mouillé, trop agité, trop peu efficace, trop sans manger, trop sans dormir, trop …, ne doit pas y contribuer !
Raisons pour lesquelles les petites aides de notre temps, largement répandues, sont bienvenues .
Il y a 40 ou 50 ans nous faisions avec ce qui existait mais nous avions 20 ans, un "peu" d'insouciance, jamais solo, capables de rester encalminés 24 ou 48 heures …


Bonjour, au retour Antilles encalminé une semaine, moteur 2h par jour pour les batteries, pas de frigo trop gourmand, météo par rfi en ondes courtes sur un très large secteur, parfois voiles affalées avec une belle mer d'huile 🤗. Donc recevoir la météo de notre époque c'est pas mal du tout, c'était en 1994. Bonne nav à tous.


Autrefois, il suffisait de prendre deux petites semaines pour aller de Strasbourg à Brest à cheval ou en diligence. Avec le dos en compote, la crasse des auberges sur la route, les endroits un peu coupe gorge.
On peut alors se poser la question aujourd'hui de savoir ce qu'on manque en y allant dans la journée en train ou en voiture...


entre-cotes:@ED850: Je sais, je t'ai un peu taquiné sur ce coup là ;-) mais plus sérieusement, j'ai fait quatre transats au sextant, enfin plutôt trois car j'ai perdu le sextant au cours de la deuxième et on a fait la route en estimant la hauteur de la polaire la nuit pour se caler en latitude. Nous sommes arrivés pile poil devant le Creach.Je passais aussi par le côté au vent de la Dominique entre la Guadeloupe et la Martinique sans me poser de questions à l'époque. Mais je n'ai absolument pas la sensation de manquer quelque chose avec le GPS et une bonne couverture météo, bien au contraire. Ca nous a permis de voir plus de choses en sécurité alors qu'on les aurait peut être évitées sans les aides modernes.Et le fait de savoir quand nous allions arriver sur Fatu Hiva grâce au GPS ne m'a absolument pas donné l'impression de manquer quelque chose.·le 12 sept. 18:50
ED850:.·le 12 sept. 20:54
ED850:Oui, le fil se tient bien . Mais il faut aussi quelques caricatures. T'es le premier. D'autres vont venir, toujours les mêmes, comme d'hab mais on arrive quand même un peu à discuter. Il y a aussi des sensés.·le 12 sept. 20:52

Bonjour,

Aaaaah le jour où j'ai découvert le GPS à bord d'un bateau ! Quel pied !
Puis le passage aux cartes électroniques avec la position du bateau à 30 m ou 50 m près et maintenant 1,40 m me dit ma tablette !

Comment me passer de GPS + tablette + OpenCPN dans le cockpit ?

Très, très, très difficile : quelle tranquillité, quelle sérenité !

Je garde tout ça : aucune nostalgie de l'incertitude de la position...


ED850:Oui, c'est sur, mais comme monter une montagne à peau de phoque pour redescendre seul dans la poudreuse est beaucoup plus difficile que de prendre un telesiege, je regrette parfois le plaisir que je pouvais avoir en decouvrant l'ile là ou je la pensais, la premiere risée après des heures voir jours encalminé ou la belle rentrée dans un mouillage étroit à la voile. Ce sont des plaisirs qu'on a tendance (moi comme les autres) à oublier et à perdre du fait des habitudes de facilité. ·le 12 sept. 18:31
delices2:J'imagine bien que ce n'est pas le même ressenti sur une longue traversée, ce que hélas je n'ai jamais fait...·le 12 sept. 20:16

Les guindeaux et GPS de James Wharram s'appelaient plutôt Jutta et Ruth.
Ah la nostalgie de la navigation "à l'ancienne"
article Voiles et Voiliers :
voilesetvoiliers.ouest-france.fr[...]3e00992


monter une montagne à peau de phoque pour redescendre seul dans la poudreuse est beaucoup plus difficile que de prendre un telesiege, je regrette parfois le plaisir que je pouvais avoir en decouvrant l'ile là ou je la pensais

Il faut arrêter de faire croire que la navigation au sextant est si difficile, elitiste que cela par rapport au confort du GPS et des cartes associées.
Comparer la navigation au sextant par rapport au GPS et monter une montagne en peau de phoque par rapport au télésiège est totalement inepte, voire mensonger.
Le sextant est à la portée de n'importe qui avec une petite formation.
Le plaisir de voir une ile monter à l'horizon reste le même, quel que soit l'outil de navigation utilisé.


ED850:Eh, monter une montagne en skis de rando ne presente pas de difficulté particulière non plus, hein. (en tout cas pour moi. J'aurais pu dire pareil avec une rando en velo) . C'est juste un effort supplementaire.·le 12 sept. 19:14
libenter:Et une bonne calculatricesi ça se trouve encore.Pas de GPS pour moi , en cotier j'en suis resté à la carte papier et au compas de relèvement.Pas par nostalgie , par plaisir.Regarder un écran et dire "je suis là" , ça ne m'amuse pas.Mon bateau est équipé tel qu'il l'était à son lancement en 1969 : pas d'enrouleur , pas d'électronique et pour le moment pas d'électricité , pas d'enrouleur , pas de lazy machin ou truc .Pas par réaction ou quoi que ce soit mais parce que c'est comme ça que j'aime naviguer.·le 12 sept. 19:11
Polmar:Je préfère cent fois monter sur mes jambes, même pendant des heures, qu’embarquer sur un engin mécanique. Même s’il n’y aura qu’une seule descente; mais tellement savoureuse. 🎿·le 12 sept. 19:15
Lulu2:D’autant plus que peaux de phoque ou raquettes permettent d’aller là où il n’y a pas de remontées mécaniques et de choisir de belles pentes.·le 12 sept. 19:38
tuperware:Les remontées mécaniques c'est comme les marinas qui ont utilisé les criques où tu pouvais mettre l'ancre a l'époque. La rando en peau de phoque se rétréci comme peaux de chagrin. ·le 12 sept. 19:53
James :Quand je fais de la rando je prends des fois une remontée mécanique qui m'emmène à 2000m,au dessus de la forêt pour aller sur les glaciers.Ça permet de monter encore plus haut.À l'inverse suivant les trajets on part de tout en bas,on traverse la forêt et on déboule dans le blanc c'est magique aussi.·le 12 sept. 21:14
tuperware:Oui cest super. C'est comme en bateau il faut sortir des sentiers battus. Et franchement pour revenir au matos c'est vraiment plus agréable maintenant. Wharram ( pour le titre du fil) en parle sur son site et loue le bonheur d'une veste moderne. ·le 12 sept. 21:26
3h

Je comprends tres bien ce que ressent ED...mais on ne revient jamais en AR...la Sécurité qu'à apporté le GPS est inestimable et personne ne s'en passerait aujourd'hui....mais c'est vrai également que le côté magique et l'émotion ressentie lorsque l'on a vu l'île attendue monter sur l'horizon après plusieurs semaines de mer ont disparu de nos expériences

personnellement, ce qui me gêne le plus dans notre époque, c'est la disparition d'un état d'esprit de gens de mer et une certaine indifférence probablement du au nombre considérable de voiliers autour du globe...et le nombre de voiliers est justement le problème majeur d'un rejet par les populations locales et qui s'aggrave particulièrement en Polynésie....la fin d'une époque d'une grande liberté...


Alpaga:Peut être que Tupaia pensait la même chose des sextant et chronomètre.·le 12 sept. 20:09
Alpaga:La liberté existe toujours... ·le 12 sept. 20:10

@"revenir aux basiques me donne parfois envie de balancer beaucoup de choses." a écrit ED.

Bah, qu'est-ce qui t'empêche de satisfaire cette envie? Faut pas se forcer à utiliser des aides à la navigations qu'on a pas envie d'utiliser, donc tu balances ton gps, ta tablette, ton AIS, et profites en aussi pour remplacer ton enrouleur par un jeu de voiles sur mousquetons, rien ni personnes ne t'en empêche.


Bonjour à nouveau,

Parmi les plaisirs de la voile, il y a celui de conserver le plus longtemps possible la voilure ou une partie de la voilure jusqu'à l'entrée du port.

Il y a quelques années, un ami m'a expliqué que la bonne solution pour affaler - avec un génois sur enrouleur - consistait a d'abord affaler la grand-voile, afin de conserver le génois le plus longtemps possible avant de le rouler.

Il suffit de se mettre au bon plein, de choquer la grand-voile pour pouvoir l'affaler (très) confortablement.

On reste ainsi sous génois seul qui sera gardé le plus longtemps possible avant d'être vite roulé au dernier moment.

On évite la nécessité de se mettre bout au vent pour affaler la grand-voile (et parfois de planter des pieux) ce qui est souvent inconfortable.

Je pratique cette solution depuis plusieurs années et je le trouve vraiment top.

Je rentre souvent de cette façon dans le chenal du Crouesty sans moteur jusqu'au passage entre les 2 digues.

Un vrai plaisir de voileux.

À noter que le principe reste le même pour hisser la grand-voile : on hisse d'abord le génois.

C'est sans instruments 😉


tuperware:Comme quoi chaque personne construit son expérience. Je fais le contraire sauf..... Parfois :-)·le 12 sept. 20:47
Now:ça dépend du bateau, je fais le plus souvent l'inverse, je roule le génois et mon bateau est bien manœuvrant sous GV seule, c'est très pratique pour tourner dans une baie, un mouillage ou même un port (mais je ne rentre pas dans les ports à la voile c'est interdit et inutile) j'ai juste à tenir la barre la GV passe d'un bord à l'autre toute seule (au près) et il suffit de se mettre bout au vent pour s'arrêter.·le 12 sept. 21:33

Ya pas que avant qu’on navigait avec rien, j’ai un pilote electrique et une vhf parce que c’est obligatoire ,elle est de 84 meme pas de sondeur il est tombé en panne !
Bon c’est sur ces derniers temps je navigue pas bien loins,mais le plaisir est dans la crique .


Hello,
Venu à presque 50 balais aux plaisirs de la vie de bateau, je suis bien content d'avoir toutes ces petites "aides" que je trouve bien pratiques.
Par contre je me contente volontiers de ma vieille version d'open cpn 4.0.0 sans "plug in ou slash machin chose", je n'ai pas d'anemo mais une simple windex, j'ai des penons dans les haubans, et même si j'aime rester connecté, n'opterai jamais pour Starlink.😁


Le progrès technique est inhérent à la nature humaine du premier outil à la domestication du feu on a guère changé. J’ai failli me noyer quand je débutai la voile par malchance et par insuffisance des moyens de communication et de la météo et de la sécurité il y a 60 ans 18 h dans l’eau glacée la nuit sauvé in extremis . Pour rien au monde je jetterai par dessus bord les outils actuels gps ais radar même si je sais très bien m’en passer. Cette nostalgie rétrograde est caractérisque du CMA de ceux qui ont passé la soixantaine ou plus et regrettent leurs jeunes années.


BWV 1068:Ah non Domde, je conteste vigoureusement 😮 quand tu dis que cette nostalgie est caractéristique de ceux qui ont passé la soixantaine, pour ma part j'ai très largement dépassé la soixantaine😢, et je ne suis pas nostalgique du temps ou je naviguais dans le plus complet dénuement, c'était une autre époque que j'ai énormément apprécié tout comme j'apprécie celle d'aujourd'hui avec tous ces nouveaux jouets qui ne rendent pas forcènement la navigation moins intéressante.·le 12 sept. 21:11
ED850:Je ne suis pas sur que ce que tu dis est la realite. Les gens qu'on rencontre qui cherchent la navigation simple et peu appareillée sont souvent jeunes idealistes sur des bateaux acier ou bois. Les plus vieux ( et souvent plus argentés) comme nous sont plutôt plus équipés. Mais mon.propos ne se voulait pas dans le "CMA", c'etait plus que personellement, je me rend compte que certains plaisirs sont occultés par ces appareils qui facilitent la vie. Les belles manoeuvres à la voile, les recherches de risees par 2 kn de vent, Une bonne estime et meme si la meteo est un confort, je m'aperçois que je ne navigue plus que par beau temps portant ...J'ai parfois l'impression d'etre esclave de ces facilités. PS : les caricatures, c'est gavant.·le 12 sept. 21:15
tuperware:" je me rend compte que certains plaisirs sont occultés" Plaisirs ou émotions ?·le 12 sept. 21:42
ED850:Définition de plaisir : "le plaisir est une émotion agréable"·le 12 sept. 21:52
tuperware:D'où ma question. Plaisir amplifié par des émotions ? :-) ·le 12 sept. 22:09
1h

Il est bien evident que les jeunes ne peuvent être nostalgique d'une époque qu'ils nont pas connue ...le monde avance à une vitesse folle et ce n'est pas un crime d'exprimer, nous "les vieux cons" , ce que l'on ressent...c'est d'ailleurs le sujet de ce fil...


Les outils modernes qui font l'unanimité, à mon humble avis : GPS, Enrouleur de génois, Pilote auto (ou régulateur). Là ça sera compliqué de les contester, même pour un Ayatollah écolo adepte de la décroissance, à moins de passer pour un Amish.

La connexion internet via satellite, quand elle est utilisée à bon escient, est aussi un facteur de sécurité face aux aléas météo et règlementaires.

En revanche frigo, traceur, anémo, winch électrique, propulseur... On peut très bien s'en passer, et ça ne me contrariera pas plus que ça quand ils tomberont en panne ... Ce qui ne saurait tarder.


41m35m

C'est à dire qu'une bonne partie de l'électronique utile en bateau se trouve déjà sur nous qu'on soit sur un bateau ou non, à savoir notre smartphone. En plus du smartphone il reste 2 choses utiles pour moi, sondeur ("nice to have item") et VHF (modèle possiblement avec ais en réception). Donc pour un budget de 600 EUR (sondeur + VHF avec AIS), je suis équipé 20 fois mieux que je ne l'étais quand j'ai commencé la croisière dans les années 1980. Elle est belle la vie non ? Pour le reste si je dois dépenser des sous, je préfère une belle peinture de coque ou des cousins de cockpit qu'un anémomètre, des écrans etc. Allez, j'ajoute 200 EUR de budget pour une tablette, donc 800 EUR au total. Le tout étalé sur plusieurs années, pas de quoi fouetté un chat.


Now:Je crois que le propos de Ed n'a rien à voir avec l'argent et/ou le cout des équipements, mais plutôt avec l'envie de renaviguer à l'ancienne pour le plaisir. ·le 12 sept. 22:06

Enfin, les jeunes c.. sont beaucoup plus dangereux que les vieux, car ils ont tout l'avenir devant eux. Enfin, c'est ce que j'ai entendu dire, étant entre 2 ages...😉


J'aime comparer la voile à la musique. Brassens, une guitare une voix et de l'esprit, c'est simple mais hyper compliqué.


Salut à tous, c'est un super message de Ed je trouve et également un sentiment tout à fait naturel et sain qui, appliqué au reste de la vie, est intimement lié à la nostalgie. Le tout est d'arriver à vivre avec cette nostalgie de manière positive, repenser à ces choses là en souriant et en ce disant "au moins, j'aurai connu ça". Ne pas laisser l'amertume prendre le dessus. Je crois pas que le message de Ed soit vraiment qu'il souhaite tout balancer et repartir comme en 60, c'est une manière de s'exprimer non ?
Perso je repense souvent avec tendresse aux +10 années que j'ai passé sur la route sans argent, coupé du monde sans téléphone, sans préoccupation autre que l'aventure. Mais est-ce pour autant que je veux retourner à cela ? Non, pas du tout :). J'ai évolué, je sais pourquoi j'en suis parti, et je suis tout à fait en paix avec cela. Puis j'aime tellement la mer et les bateaux. Je me retourne sur ces années avec le sourire et le plaisir de l'avoir fais dans la fleur de l'age et l'insouciance / inconscience inhérente à la jeunesse, l'idéalisme aussi.
Je n'ai pas connu cette plaisance que vous décrivez, je ne peux donc en ressentir la nostalgie. Mais j'adore lire vos histoires de l'époque, qu'elles se passent en Bretagne en Normandie ou dans des destinations lointaines, je ne me lasse pas de vous lire.
J'ai navigué avec un rapporteur sur lequel on avait collé un tube pour faire notre visé de l'étoile polaire, et un fil plombé qui marquait l'angle et qui devait être lu par un copain. Parce que j'avais pas de sous et je voulais l'aventure. Les premiers sous que j'ai eu, j'ai pas acheté un sextant mais acheté un GPS (de rando, d'occasion, beaucoup moins cher qu'un sextant!), ça c'est mon époque. Puis etc. Ensuite, il faut soi-même se fixer les limites et ça c'est tout à fait perso, on ne force pas ses convictions sur les autres
On vie quand même une époque privilégié ou l'on peut gagner notre vie depuis le bateau, en mouvement, sans avoir besoin de prendre un boulot de terrien, de s'arrêter x années dans une ile française, etc (Impossible pour moi je suis trop attaché au mouvement). On gagne sa vie d'à peu prêt partout si l'on veut. Ca, c'était moins possible dans les années 70 :)
Bref, continuez à partager vos histoires de vieux C..., moi j'adore :D


Le Chat (raz de Sein) porte le soleil!

Phare du monde

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