Assurer la relève: parmi vous, qui l'a fait?

Je me lance à l'eau après avoir été interpellé par un post récent au sujet du Salon.
Qui parmi vous a formé et à eu la chance de voir sa progéniture (ou d'autres) continuer la voile habitable après avoir quitté le nid familial ?

Partant de l'hypothèse que de moins en moins de jeunes font/feront l'effort de s'astreindre à une formation en école de voile, est-ce qu'on est voileux de père/mère en fils/fille ou l'avenir est-il au "coaching marin" tel que développé par la FFV ?
coachplaisance.ffvoile.fr[...]/

Quel futur: biberonnage familial ou immédiateté formatrice suite à une acquisition récente.
Si possible, on évite le sempiternel débat de la nécessite ou pas du permis.

L'équipage
30 nov. 2025
30 nov. 202530 nov. 2025

Ni l'un ni l'autre : ni de père en fils, ni de coaching personnalisé. Juste HEO, le bateau des autres (regates, convoyages, club aussi) et apprendre sur le tas.

Peut-être l'opposition binaire que tu proposes - papa vs coach - ne couvre pas la diversité des démarches individuelles, qui sont souvent aussi des panachages de diverses expériences.


Fabien83:Idem pour moi. Quand j'étais près de la montagne, j'ai appris en faisant et pareil maintenant que je suis près de la mer. Je ne suis un cador dans aucun de ces deux domaines mais je ne prendrais aucun plaisir à être accompagné d'un formateur quel qu'il soit.·le 30 nov. 10:26
PierMi:@tdm2023: Je conçois que la venue à la voile puisse être comme une construction et quelques fois une révélation. Mais dans l'opposition binaire que j'ai choisi, la vraie question est celle de la "transmission du virus en famille" et donc accessoirement de la connaissance. Je ne parle pas de la démarche mais plutôt de ce qui l'a déclenchée. Est-ce qu'en tant que parent naviguant, j'ai eu le souci de transmettre? Avec quels résultats?·le 30 nov. 11:19
30 nov. 2025

Pour ma part, j'ai toujours navigué en famille (5 enfants+chien), partant en croisière (côtière) pour un mois et demi. Maintenant, mes enfants sont adultes, et reviennent naviguer dès qu'ils peuvent. Mon fils est marin de commerce (sur câblier) et il navigue en plaisance avec ses trois enfants sur un Baroudeur. Bref, nous avons transmis le flambeau!


PierMi:@Lancelot0: donc tu es parvenu à transmettre. C'est chouette.·le 30 nov. 11:20
30 nov. 202530 nov. 2025

Je ne comprends pas la question du fil. En quoi la formation ou l'absence de formation rentrerait en ligne de compte dans le fait que les jeunes générations se mettent ou non à la voile habitable ?
Il s'agit de barrer un bateau, pas de piloter un Airbus...

Les questions de coût, de temps libre à passer à travailler sur le bateau et d'obtention d'une place de port par exemple me semblent plus autrement prépondérantes.


PierMi:La formation n'est pas ici en question. La question est de savoir si le "virus a été inoculé" en famille ou pas.·le 30 nov. 11:11
30 nov. 2025

Je ne suis pas sûr que l'approche "faire l'effort de s'astreindre" génère beaucoup de vocations.


PierMi:Oui d'accord avec ça. Mais je crois que l'éducation marine ne relève pas de la vocation/révélation. Je me demande simplement dans quelle mesure un parent naviguant parvient à faire "percoler" la passion ou simplement ces petits moments volés à l'éternité qu'on ressent à être sur l'eau.·le 30 nov. 11:23
30 nov. 202530 nov. 2025

Bah, si on intéressé par cette activité je ne pense pas qu'apprendre soit un véritable effort, ce serait plutôt un plaisir, d'autant que l'apprentissage de la voile n'a rien de très compliqué si on est doté de quelques neurones connectés, d'un minimum de sens pratique, ainsi que des capacités physiques adaptées, rien de plus.


PierMi:Oui, d'accord, mais est-ce que tu as cherché à transmettre ce plaisir et si oui, avec quels résultats? Ma question va au-delà du simple aspect technique de la capacité de maîtrise, elle vise, disons, la sensation de bonheur d'être sur l'eau. L'éducation plutôt que l'enseignement en quelque sorte. ·le 30 nov. 11:34
BWV 1068:Non, je n'ai jamais cherché à transmettre une passion quel qu'elle soit, par contre si on me demande je suis prêt à apporter mon aide, mais il faudra que l'essentiel vienne du demandeur ou de la demandeuse. D'autre part, quand tu évoques le bonheur d'être sur l'eau, ce n'est pas le cas le cas pour tout le monde, je me souviens d'une personne qui me faisait part de son incompréhension qu'on puisse éprouver du plaisir à se déplacer sur cette immense étendue monotone...·le 30 nov. 11:48
Lancelot0:Pour nous, il s'agissait de vivre en croisière, aves les enfants. Nous privilégions les courtes navigations suivies de longues escales dans des lieux plaisants (l'aber Ildut, l'ile du Loc'h aux Glénans, le fond du port de Sein, la ville close à Concarneau, Groix, porz Kernok à l'ile de Batzetc) Le bateau était le lieu de vie des enfants, et l'apprentissage de la mer s'est fait tout seul. Surtout ne pas faire de longues navigations par vent fort, pour faire plaisir au chef de bord, mais veiller à ce que les étapes soient raisonnables. Il nous est arrivé de faire exceptionnellement des routes plus longues, mais pour atteindre des lieux plaisants...·le 30 nov. 11:55
PierMi:@Lancelot: pareil pour moi. Mais un malheureux départ au lof sous spi m'a "enlevé" la sympathie de mes 2 filles. Les garçons n'ont pas bronché et naviguent encore de leur côté. Mon aîné m'a avoué récemment qu'elle déteste maintenant "quand ça gîte", préférant le saut de vague en semi-rigide avec son copain. Allez comprendre.·le 30 nov. 13:51
30 nov. 2025

Mes deux garçons naviguent avec moi depuis qu'ils ont 7 et 9 ans mais je ne sais pas si ils "accrocheront" réellement ou pas. Même "exposé" très jeune à la navigation ce n'est souvent qu'une minorité qui continue par la suite. Dans notre famille mon père et ses deux frères ont accompagné leurs parents (mes grand-parents) tout gosses (on parle des années 1946-1950), d'abord sur le voilier "fond plat" familial hollandais et ensuite à l'école de voile des glénans quand c'était une structure de...moins de 10 personnes (3 thoniers à Concarneau) juste après guerre. Des 3 il n'y a que mon père qui a accroché. A ma génération, ma soeur et tous mes cousins /cousines ont navigué avec leurs/mes grands parents dès tout petits car il y a toujours eu un voilier familial basé en Bretagne sud, soit 5 personnes. Des 5 je suis le seul qui a accroché, qui possède un bateau, qui navigue régulièrement . Donc "taux de réussite" de 20%...


PierMi:Oui, chez moi, seuls les 2 garçons ont embrayé. Après réflexion, je peux précisément fixer le moment où j'ai perdu l'intérêt de leurs sœurs: c'était lors d'un départ au lof sous spi... Pas de bol.·le 30 nov. 13:47
Pierre3:Si il a suffit d'un moment un peu chaud cet intérêt aurait disparu de toutes façons à un moment ou un autre plus tard, tu ne peux pas "écrêmer" que les bons moments confortables et sereins en bateau sur la durée.·le 30 nov. 16:15
30 nov. 2025

je ne sais mais autour de moi et presque chaque jours je vois des "apprentis" faire de l'optimiste par exemple du cata et les écoles de voiles font le plein ...

Pour ce qui est de la transition familiale c'est pour ma part raté ..ils ont preféré l'equitation ,l'essentiel c'est d'avoir une passion ..

Sinon perso je pense avoir transmis quelque peu dans le domaine de la plaisance ..


PierMi:Moi, c'est 2 sur 4. Mais ce n'était pas un objectif. Je considère que c'était juste une opportunité que je leur donnais. A eux de la saisir ou de trouver dans d'autres sports leur épanouissement.·le 30 nov. 13:44
30 nov. 2025

oui, Mon plus grand reprendra le bateau
Yves


PierMi:Tu es chanceux. Mais as-tu fais quelque chose en particulier pour cela? ·le 30 nov. 14:05
yfic:navigation courte par beau temps, echouage sur la plage.·le 02 déc. 08:37
30 nov. 202530 nov. 2025

Mon fils a baigné dans les constructions de nos voiliers , transat à 1.5 ans puis a 4 ans , après ce fut l école , je reconstruis un 45 p rapide , il me dit si j ai le bac je prend le bateau et je transat avec , et voila avec un équipier de 20 ans il a transaté a 19 ans le 45 p ultra speed , c était en 2003 . Après boulot femme enfant , il vient en famille mais pas souvent
C est aussi pour ça que l on revient en Méditerranée pour les avoir plus souvent à bord


Pierre3:J'ai aussi eu cette période "boulot, femme, enfants & gravats". N'ai quasi pas navigué entre 30 et 50 ans.·le 30 nov. 13:01
Thomas_75:Vous revenez en Méditerranée ?? Transat retour par les acores ? Il y’a du monde en Méditerranée…. ·le 02 déc. 12:54
tikipat:Oui on revient par les acores , assez marre des tropiques ·le 02 déc. 18:18
Thomas_75:Il y a beaucoup à faire en Méditerranée et encore plus si on peut naviguer en mai /juin. Vous traverser retour au printemps ? ·le 02 déc. 19:25
tikipat:En retraite maintenant à 68 ans ·le 05 déc. 00:27
30 nov. 2025

Si le fond de la question est de savoir si un père peut transmettre à ses enfants, alors - dans certains cas, au moins - Freud n'est peut-être pas loin, Oedipe, etc. Certains s'éloigneront ou rejetteront la voile simplement parce que c'est le truc de Papa. D'autres voudront faire mieux que Papa, ou différemment.


PierMi:Oui, comme pour tout. Mais je me pose la question du "pourquoi et quand" la greffe n'a pas pris chez certains de mes enfants.·le 30 nov. 13:36
30 nov. 2025

J’ai appris la voile durant des stages en Bretagne, mon père n’avait jamais mis le pied sur un voilier mais il avait envie d’apprendre et il avait acheté un beau 470 tout neuf. Je me rappelle de notre première sortie… il y avait un vent fort, et c’est devenu… un peu compliqué… on est rentré avec le foc seul et la grand voile affalée. Première remarque de mon père : « on a peut être choisi un bateau trop sportif… ». C’est moi qui lui ai appris et au final, lorsque le Mistral décornait les boeufs nous étions les seuls sur l’eau. Une transmission à l’envers…

Avec mes enfants la transmission n’a pas vraiment prise malgré les cours de voile et les navigations estivales, à mon grand regret je n’en ai pas fait des passionnés de voiles.

Mais un nouveau défi s’annonce avec les petits enfants, je m’applique… en espérant trouver chez l’un deux un petit marin qui adorera naviguer avec son papy (avant qu’il ne sucre trop les fraises).


Calypso2:pour mes petits enfants : il avait 5 ans ." papy ne t'inquiete pas lorsque tu seras mort je m'occuperai de ton bateau " il a 19 ans j'ai des doutes ...·le 30 nov. 12:26
captain :Il a dit "lorsque tu seras mort"...alors patience...·le 30 nov. 12:29
Pierre3:Belle histoire celle du 470.·le 30 nov. 13:02
PierMi:pareil, avec mes petits-enfants c'est une chance de plus de transmettre le virus. C'est un bonheur de les voir sur l'eau à la barre de leur coquille de noix jaune. Mais surtout sans déception si ils n'accrochent pas ou décrocheront plus tard. Ils auront leur vie.·le 30 nov. 13:41
PierMi:@captain: chouette l'histoire du 4.7·le 30 nov. 13:53
30 nov. 2025

Mon fils est accro du bateau, un jour je lui ai dit: "Si tu passes les permis côtier, hauturier et fluvial je te donne les clefs du bateau sans poser de question", j'ai une confiance totale en lui...
Je sais, il me l'a dit, il ne voudra pas que je me sépare du bateau le moment venu ou je ne pourrais plus naviguer. J'espère avoir encore beaucoup de belles d'années devant moi...


PierMi:J'ai toujours adoré la complicité qui naît sur un bateau. Encore plus si elle est filiale.·le 30 nov. 13:55
ConstanceD:À quatre ans il tentait déjà tout seul la barre sur Zodiac, ça s'est fait naturellement, depuis tout petit il baignait dans cette atmosphère de la plaisance et plongée sous-marine.... Oui, complicité c'est le bon qualificatif, ·le 30 nov. 14:36
30 nov. 202530 nov. 2025

Comme j'ai dirigé une école de voile pendant 25 ans, je suis toujours content de voir que certains des "élèves" vivent sur leur voilier, d'autres ont fait l'EMM et sont maintenant sur les gros cargos et ponctuellement, on en rencontre. On croise même parfois des coureurs au large, bien placés au Vendée Globe que j'ai connu en Optimist.
Je pense que c'est une certaine fierté d'avoir transmis une passion, un peu comme un prof de français dont des élèves deviennent écrivains ou journalistes célèbres.
Pour mes filles, 1 sur 3 est restée dans le domaine marin, est avec un mari en mer en ce moment, peut mener notre voilier seule sans effort et sera contente de le récupérer quand on n'y habitera plus.
Mais c'est quand même un peu atavique. Mes parents ont vécu 35 ans à bord et mon grand père était marin pêcheur.


PierMi:donc, chez toi pour 1 de tes enfants, cela a percolé tout au long des générations. C'est une belle histoire cet atavisme. Moi, c'est sur l'eau que je pense à mon père. Comme si ça faisait le lien. Peut être sera ce la même chose quand je serai dans la situation exposée plus haut par @Calypso.·le 30 nov. 14:19
30 nov. 2025

Merci déjà pour vos interventions personnelles à ma question.
Et il y en a une seconde sous-jacente (c'est dimanche et il pleut): quelle est la part d'amour filial mutuel dans notre pédagogie à cette éducation marine. Et pourquoi elle a réussi ou raté?
Je parle précisément d'éducation qui dépasse l'enseignement technique.
De mon point de vue, au delà de la maîtrise du bateau, c'est une éducation de vie, de ressentis et de responsabilités.


ED850:J'ai un peu l'impression que soit, on fait un choix initial et on s'y tient, soit la vie décide. Ma grande fille avait 9 ans quand on a croisé à Bora Bora une équipe de chercheurs sur les coraux. Elle a dit "c'est ça que je veux faire" et elle a fait une thèse sur les coraux tropicaux, est scientifique marin et a marié un fils de pêcheur qui bosse à l'IFREMER. Les 2 autres ont fait des études à Lyon et Grenoble, ont marié des montagnards et pour elles (qui ont vécu à bord jusqu'à leurs 6 ans), la mer n'est plus qu'un lieu de baignade estivale.Par contre, aucune des 3 n'est d'un endroit et elles bossent partout.·le 30 nov. 14:29
30 nov. 2025

Hello,
J'ai transmis un virus à ma fille, mais c'est celui du cheval...😂
La pauvre est venue naviguer quelques fois, mais elle a également hérité de mon oreille interne, donc est au moins aussi malade que moi, voir plus!🙄
Ça m'étonnerait qu'elle se lance un jour dans la vie de bateau!!!🙄🤣


PierMi:c'est sûr que ça n'a pas aidé. Mais alors toi, avec ce handicap plutôt terrien, comment es-tu venu à la voile? Et comment as-tu pu persévérer? Masochisme? Défi?·le 30 nov. 17:56
BWV 1068:Pat45, j'ai déjà eu l'occasion de le dire, mais il existe à l'hôpital des armées à Brest un programme de désensibilisation du mal de mer, ce programme est accessible à tous, et pas seulement aux militaires, c'est peut-être dommage ne pas envisager cette possibilité qui pourrait te changer la vie et rendre tes navigations plus agréables; - www.francebleu.fr[...]6238000 ·le 30 nov. 18:04
Pat45:Oui, ce p...de mal de mer me pourrit la vie, et ça ne s'arrange pas.Mon amie ma gentiment offert les fameuses lunettes, j'ai pu essayer ça il y a quelques jours.Ça a fonctionné tant que je les portais...mais j'ai eu quelques galères de mise en route qui m'ont forcé à aller au mât. Du coup, vu la houle et le peu de vent, çà m'est tombé dessus à nouveau, pfff...Je ne suis pas maso, j'aime naviguer, et encore plus vivre au mouillage. J'ai vu ce traitement de desensibilisation proposé à Brest, j'imagine que je tenterai le coup lorsque mon timing me le permettra.Je suis pour le moment déjà bien occupé, à cumuler parfois 2 CDD tout en m'occupant de ma vieille Maman. Je vais déjà essayer l'année prochaine de me faire remplacer un genou, à priori durant les semaines de fermeture de la boîte qui va me reemployer.En attendant je fais avec, heureusement j'oublie vite.Quand je pense que certains paient cher des séjours de mise à la diette ou de jeûne ...😂🤣🤣🙄·le 30 nov. 18:59
tikipat:Tu pourrais aller dans des clubs maso alors 😬😬🥵🥵·le 30 nov. 19:08
tikipat:Le scopoderm tu as essayé ? ·le 30 nov. 19:09
30 nov. 2025

Un fils, ça lui déplaît pas, il sait mener le bateau mais il préfère le kite, le cata, la plongée et la pêche mais c’est surtout la montagne qui lui procure des émotions. Je suis heureux qu’il ait un lien à la mer.


PierMi:donc il fera probablement une rechute. Je te le souhaite en tout cas.·le 30 nov. 17:58
Tranquilou:Merci, j’adorerais naviguer avec lui mais tu sais s’il doit faire du bateau j’espère que ce sera sans moi, un peu comme le fils du matelot passenger www.hisse-et-oh.com[...]-retour Et même s’il doit me « taxer » mon bateau !!!·le 30 nov. 19:32
30 nov. 2025

A mon grand regret, ni ma fille qui a voyagé en voiler avec nous de 5 mois à 3 ans, et revient en croisière estivale depuis qu'elle à 12 ans jusqu'à 21 ans, ni mon fils qui y est venu plus tard entre 8 et 17 ans aussi en croisière familiale, ne semblent s'intéresser à la chose voile où a la chose bateau. Ils viennent avec plaisir pour profiter des mouillages, mais ils restent à l'intérieur pendant les navigations et refusent de prendre la barre. Tout juste si j'arrive à en avoir un qui consent à tirer sur un bout quand j'envoie le spi. Les cours de voile, l'achat d'un optimiste, d'une planche à voile et même d'un cerf volant n'ont rien changé à l'affaire...
Tout espoir n'est pourtant pas perdu, si je me réfère à mon histoire, j'ai fait des ronds dans l'eau sur les voiliers de mes parents avant d'être ado avec un intérêt modéré pour la chose, mais par contre j'adorais la sensation de liberté en mer seul sur mon zodiac. Tout cela s'est ensuite perdu dans les passions d'ado..
J'y suis revenu vers 30 ans, par hasard: J'étais en déplacement professionnel de longue durée au Havre, à 1000 km de chez moi, avec un forfait pour couvrir mes frais. Après avoir loué deux appartements sans intérêt et rencontré un copain qui vivait sur son bateau, je me suis dit qu'acheter un bateau comme logement serait un moyen magique de capitaliser mes frais de déplacement et en plus je pourrais faire des ronds dans l'eau. Ensuite le virus endormi s'est réveillé, ma chérie, rencontrée peu après, avait envie de voyager, nous sommes partis et à ce jour aucun traitement n'est venu à bout du virus.


Pierre3:Je dirais il faut laisser du temps au temps, quand j'étais ado je m'emmerdais assez sur un bateau de croisière, jeune adulte je suis devenu moniteur de voile car c'est un truc qui me donnait une bonne image de moi-même à une époque ou j'en avais besoin. Il faut un fond patient et un poil contemplatif pour aimer la "croisière", c'est plus en adéquation avec le tempérament d'un 50+. Ce que tu décris avec "Ils viennent avec plaisir pour profiter des mouillages, mais ils restent à l'intérieur pendant les navigations et refusent de prendre la barre. Tout juste si j'arrive à en avoir un qui consent à tirer sur un bout quand j'envoie le spi" est exactement mon expérience et une des raisons qui me motive pour le solo.·le 30 nov. 16:10
30 nov. 202530 nov. 2025

Notre fille a fait des stages de voiles l'été entre c'est 10 et 15 ans (elle a fait beaucoup de bateau avec nous entre son 2 eme anniversaire et c'est 18/20 ans )
Depuis un peu de voilier habitable (2/3 jours par ci part là ) mais la vie fait que .... étudiante pendant 6 ans puis boulot pas trop de temps avec elle sur l'eau ...
Peu être en 2026 une croisière d'une quinzaine de jours avec nous ??? !!!
On continue à faire de la plongée (pas souvent ) et de la moto , du ski quand même un peu (de temps en temps ) ....mais la voile !!


PierMi:never say "never".·le 30 nov. 17:59
30 nov. 2025

Bonjour,
toute la famille navigue, mais personne n'envisage d'acheter un bateau habitable.

J'ai un de mes petits enfants qui est en Pôle espoirs spécialisé en voile légère (séries Youth World Sailing) sur planche à Foil. Donc sport (90%) études (10%).

Achats de planches, de Foils, de voiles, paiement des entraineurs coach et kiné, paiement des transports pour aller aux compétitions, paiement du logement au CRESP, essence du Zodiac. Presque aussi cher que la place de port de mon bateau

5 autres sont dans le surf pour le plaisir, donc achat de planche de Surf et d'ailerons multiples.
Une fille en Wing Foil.

J'ai prévu de vendre mon bateau avant ma fin ...


PierMi:considère que tu as fait des investissements et ce n'est jamais à fonds perdus: vu le niveau, certains reviendront une fois assagis. Il y aura peut-être même des "pièces rapportées". Qui sait?·le 30 nov. 18:05
30 nov. 2025

Pour moi ce qui est important, c'est de s'intéresser, de se passionner (c'est encore mieux), de vibrer, pour quelque chose, que cet autre chose soit la voile, une activité sportive, artistique, intellectuelle, ça peut même être son travail pourquoi pas, et je plains ceux qui n'ont pas de passion, qui ne s'enthousiasment pas, qui vivent au jour le jour une vie fade sans relief.


PierMi:Bien dit. Je crois que ce j'aurais craint le plus, c'est que mes enfants n'aient pas de passion dans leurs vies. Le voilier était alors mon moyen paternel de leur montrer que la passion pouvait exister: en quelque sorte de leur prendre la carte du club d'une passion, restant à eux de payer les cotisations annuelles ultérieures. ·le 30 nov. 17:19
30 nov. 2025

Mes enfants ont navigué avec moi dès leur plus jeune âge, pratiquement depuis le couffin. Avant ses dix ans, ma fille était la plus enthousiaste : elle voulait absolument faire comme papa. À l’adolescence, elle a peu à peu abandonné la voile.

Mon fils, lui, a continué, même s’il n’avait pas la même passion que moi pour la régate au large sur de gros bateaux. Il était pourtant un équipier hors pair. À 18 ans, il a franchi le cap en traversant l’Atlantique sur un Maxi. Puis il s’est taillé une belle réputation dans le yachting classique en Méditerranée, dans l’équipage de légendes comme Moonbeam, Karenita ou Eleonora.
Il a passé son Yacht-master en Angleterre et, à tout juste 30 ans, il était déjà capitaine de Véronique, un magnifique yawl de 1907. Aujourd’hui, à 45 ans, il construit maintenant des voiliers d’exception – il a travaillé chez CDK, puis chez JPK.

C’est une belle fierté de voir que la passion s’est transmise, même si elle a pris des chemins différents de ceux que j’imaginais.

karibario.blogspot.com[...]ez.html


PierMi:@viking: J'ai admiré Véronique à quai une année lors des Voiles. Super récit et magnifiques photos sur ce blog. Tu as de quoi être fier.·le 30 nov. 17:31
30 nov. 202530 nov. 2025

Le sujet m'interpelle car il a été lancé ici-même il y a quelques années (sans doute une dizaine) par une journaliste nautique (La revue Bateaux, de mémoire).
Mon cas l'intéressant, j'avais retrouvé mon expérience familiale dans la revue.

C'est la perpétuation, de génération en génération, de l'amour de la mer et de la passion pour les bateaux. Arrières grands-pères et mon grand père maternel ainsi ses frères étaient charpentiers de marine et également matelots à la grande pêche.

Dans les années 50, la voile loisir a fait son apparition pour un plus grand nombre et mes parents se sont rencontrés dans ce contexte. 30 ans de folie à ne penser que bateau, vivre bateau, se jeter à corps perdu dans la construction amateur (années 70), à vivre tous leurs temps libres sur l'eau avec les copains "bateau", à faire des soirées festives à terre où on ne parlait que bateau (what else ?).

Les mômes étaient embarqués dans l'aventure sans qu'on se soucie le moins du monde qu'ils adhèrent ou non. J'ai beaucoup écrit sur cet âge d'or des années 70-80 vécu par cette génération née juste avant la guerre. L'insouciance, l'enthousiasme parfois exacerbé, la croyance naïve dans un avenir toujours meilleur d'année en année ! Beaucoup de mes textes (non corrigés) sont dans "vos histoires de mer".

J'avais donc plein de petits copains dans cet univers, et dans aucun autre.
Nous sommes approximativement sexagénaires aujourd'hui. J'en fréquente encore plusieurs. Et presque tous naviguent ... sauf ceux que les parents ont dégoutés à vie, avec des navigations de brutes inconscientes dans des conditions (bateaux, confort, équipement) où plus personne ne navigue aujourd'hui.

Le plus proche exemple a été celui de mon grand frère, arraché systématiquement à ses nouveaux petits copains de ponton ou de plage, parce qu'il fallait repartir faire de la voile s'il y avait moins de force 7 dehors. Jamais plus de 24 heures au même endroit !

Dégouté à vie et en conflit avec mes parents, mon frère est parti très tôt vers d'autres horizons, puis il est finalement revenu à la mer (20 ans plus tard) pour d'autres activités (plongée, planche à voile, pêche en mer). Mais surtout pas de voile !

Ma génération de "jeunes sexagénaires" a bien sûr embarqué les enfants, largement aussi loin, mais différemment. C'est ce que voulait que je raconte la journaliste. Savoir si j'avais corrigé les "erreurs" faites par la génération précédente, et si ça portait ses fruits.

Mes enfants ont également beaucoup vécu à bord (jusqu'à plusieurs mois par an), mais j'ai adapté mes pratiques à eux, pas l'inverse. Déjà, les bateaux n'ont rien à voir avec le Muscadets et Cognac GTE de mes parents. Plus confortables, plus rapides, plus stables. Beaucoup de mouillages d'échouage tranquille, beaucoup de plages, de baignades, de pêche à pied. Pas mal de marina aussi, de balades en ville, de restos locaux, avec un passage obligé par le magasin de jouet le plus proche dans chaque ville portuaire visitée !

Et surtout, des poses longues entrecoupées de navigations courtes par temps maniable, même si on passe un mois et demi à bord. Pas de près dans des conditions difficiles (pour les enfants et madame, qui apprécie peu), mais GV aidant un moteur puissant pour remonter le plus vite possible au vent et se mettre à l'abris.

Et surtout, surtout, on n'arrache pas les enfants à de nouveaux petits amis rencontrés au mouillage, lorsque les parents n'ont pas grand chose de plus intéressant à aller voir ailleurs !
Encore moins quand les parents sur les deux bateaux s'entendent bien !

Alors l'été dernier encore, bien que mes enfants soient de jeunes adultes, on a modifié le programme de nav pour rester avec le bateau des copains rencontrés à Bréhat. Franchement, j'ai trouvé ça très sympa : nos jeunes étaient ravis, disparaissant toute la journée, pendant que les quinqua et sexagénaires refaisaient le monde dans l'un ou l'autre des cockpits.

Alors, est-ce que j'ai réussi à transmettre ma passion à mes enfants ?
Car c'était l'objectif bel et bien l'objectif assumé. Celui qui m'a fait renoncer à une vie de "brute de pomme" dans des régions de navs pas faciles, et à acheter le bon "pépère des familles", qui va bien pour échouer en Bretagne Nord : un Westerly Konsort biquille.

Ben pas vraiment : ma fille m'a poliment dit qu'elle n'est pas sûre de revenir l'été prochain (elle a 20 ans) et n'achètera certainement jamais de bateau. Pour autant, elle a déclaré avoir adoré cette vie de vacances sur l'eau. Mais la passion n'a jamais jaillit.

Mon fils va être majeur. Lui, il a accroché d'une façon surprenante. Je ne veux pas dire par là qu'il est plus passionné que ce à quoi je m'attendais. Je veux dire qu'il s'intéresse différemment que ce que j'imaginais.
Il se destine à une carrière d'architecte naval. Il construit de splendides maquettes de voiliers, sans doute davantage qu'il ne navigue. Il va acheter un vieux petit voilier en Contreplaqué pour apprendre le travail du bois, plutôt qu'une unité en plastique prête à naviguer. Il passe toutes ses petites vacances dans un cabinet d'architecture réputé, avec un statut sur mesure (et informel) de stagiaire permanent !


30 nov. 202530 nov. 2025

L'important est de donner le maximum de "clefs" à ses enfants, après ce qu'ils en font ce n'est pas notre problème en fait. La voile n'est qu'une des clefs mais il y a la montagne, la musique, la litterature, plein de trucs, ça mets du temps de faire "un adulte", le gamin de 18 ans qu'on voit dans la cabine le nez dans sont téléphone, c'est dommage mais notre boulot c'est juste de donner les clefs, une autre partie de notre boulot c'est de ne jamais être déçu de la façon dont il mène sa vie, c'est sa vie, son karma, il est une autre entité...J'ai toujours trouvé incroyablement idiot mais aussi fameusement toxique pour l'enfant les parents qui expliquent qu'ils sont déçu parceque patati patata...lui c'est lui, toi c'est toi (vieux con..)
Tout ce que je demande c'est qu'ils deviennent avec le temps des "contributeurs net positifs" dans la société, peu importe la manière, c'est à dire à un moment dans leur vie d'adulte de commencer à donner plus qu'ils ne reçoivent, le propre des enfants est de recevoir plus qu'ils ne donnent, l'âge adulte commence quand on donne plus qu'on reçoit (peu importe la façon dont on donne, je ne parle pas nécessairement de l'aspect matériel ici).


captain :Pourquoi "vieux"... l'âge ne fait rien à l'affaire dirait Brassens...·le 30 nov. 18:15
30 nov. 2025

Vouloir que nos enfants reproduisent le schéma familiale n’est pas forcement souhaitable.
Évaluer ou juger ce qu’ils font en fonction de notre propre expérience est forcement biaisé, les temps changes, ils n’ont pas les mêmes opportunités, ni les mêmes préoccupations que nous avions à leur age.
Après, en tant que parent, il est naturel de se poser la question de ce que nous avons réussi à transmettre.
Si ils arrivent à construire, à avoir des projets, à se questionner… le job est fait !
Même si ce n’est pas la reproduction de notre parcourt.
Et si par miracle, certaine passions sont partagées, c’est que du +


PierMi:Oui d'accord, mais parlent-ils de ces moments passés sur l'eau? La question demeure: était-ce important pour eux et en quoi cela les a-t'il fortifié dans leurs vies actuelles, même si celle-ci est éloignée de leur intérêt actuel.·le 02 déc. 18:26
30 nov. 2025

Mes enfants savent apprécier de faire du bateau avec Papa / Maman, quand ils le peuvent. Mais la passion du paternel n'est pas la leur, j'ai envie de dire, tant mieux, chacun sa vie, pourvu qu'elle convienne à chacun.

Mon sujet personnel partagé avec ma moitié n'a pas été de voir nos enfants prendre la suite de quoi que ce soit qui nous appartienne, nous leurs parents, mais de les mettre à l'abri au sens propre comme au sens figuré. C'est chose faite pour les 2, heureusement, on en a pas fait douze..................

Le bateau, la littérature, la musique, ils feront bien ce qu'ils voudront, tout comme nous avons fait, comme bon nous a semblé.

Le jour venu, quand l'ère bateau sera venue à son terme, il sera à vendre, quand dans 3 ans, l'heure de la retraite aura sonné, la p'tite entreprise sera à vendre aussi. Là aussi, la coutume était de transmettre le patrimoine d'entreprise, mais je peux comprendre que ça ne leur plaise pas, et à vrai dire, je me demande s'ils n'ont pas raison.

Je suis assez d'accord avec @ Passager, si on les a armé pour qu'ils réfléchissent, qu'ils aient la tête bien faite et qu'ils aient un esprit critique, le job est fait.


PierMi:Certes, mais mon propos n'est pas de savoir s'ils vont "reprendre l'épicerie familiale" (c'est une image) mais plutôt de savoir si ils aiment/ont aimé être sur l'eau. Si ces moments-là, même perdus profitent à leur équilibre personnel et de quelle manière?·le 02 déc. 18:22
MARILO83:Aller sur l'eau, ils aiment, rincer le bateau en rentrant, déjà moins, et si on parle entretien et carénage, ils sont aux abonnés absents, ils ont piscine ou café philo . Faut avouer que la plaisance est un tout, car aller sur l'eau en bateau est une chose, mais il y a tout le reste. Et là, personnellement, je reconnais que c'est une histoire de cinglé. L'entretien, les pièces à changer, le coût de tout ça cumulé. Quand il faut démâter, refaire une voile, ou quand il faut passer au gros entretien moteur avec un échangeur totalement bouffé qu'il faut changer ou se démerder à faire recharger, les jeunes , les miens en tout cas sont très loin. On a changé de génération. ·le 02 déc. 21:28
30 nov. 2025

Mon père l’a fait. J’ai commencé avec un Optimist sur un morceau de canal, j’ai aimé être sur l’eau et j’ai fait d’autres dériveurs. C’était plié à ce moment‑là xD. Plus tard, j’ai fait pas mal d’UCPA (Vannes, Aber Wrac’h, Paulliac, Saint‑Malo), beaucoup de très bons souvenirs. On a fait pas mal de voile en mer du Nord, en Atlantique. Et aujourd’hui, j’ai un Half Tonner dessiné par Ron Holland et fabriqué par Camper & Nicholson qui reste un bon compétiteur malgré son âge.


PierMi:Tu es donc l'illustration d'un hôte envahi par ce virus pathogène inoculé (à dessein?) par un paternel.·le 02 déc. 19:36
01 déc. 2025

Comme Passager et MARILO83, aucune ambition de transmettre quoique ce soit en la matière. Dans plaisance, il y a plaisir donc les enfants viennent à bord quand ils le souhaitent (c'est à dire très occasionnellement !) et ils ont leur propres centres d’intérêt.


PierMi:oui mais qu'est-ce qu'il retiennent de ces moments passés à bord: esprit de famille, changement situationnel, plaisir du moment suspendu, introspection, ... ou autres. En d'autres mots, est-ce que le "virus" a été inoculé, même s'il est dormant.·le 02 déc. 18:30
01 déc. 2025

Même si je n' ai pas d' enfant, j' ai quand-même réussi à transmettre ma passion!


PierMi:Oups, je ne l'ai pas vu venir celle-là.·le 01 déc. 20:01
Meaban:🤣·le 02 déc. 18:45
01 déc. 2025

Oui fils et fille optimist à Menton puis navs sur le lac Michigan puis traversée de l’Atlantique Nord à 14 ans pour mon fils qui ensuite a fait de tout du match race du classique et continue à gagner des régates sur le First 30 dans la famille depuis 98


PierMi:Alors pas besoin de rappel dans ce cas clinique, le terreau semble favorable. Mais est-ce qu'il a tenté de faire du prosélytisme en y amenant des novices?·le 02 déc. 18:34
Peace and Love:Oui tout le temps !·le 02 déc. 22:48
02 déc. 2025

Après, quand malgré toi tu transmet ta passion, c'est pas simple non plus.
Une fierté peut être de voir tes enfants gérer leur vie, écouter leurs envies, mener des projets parfois complexes à réaliser, mais aussi une responsabilité et quelque inquiétudes !

Pour exemple:


Pat45:Ma fille voulait devenir cavalière pro, j'ai réussi à la décourager. Après de brillantes études, elle a depuis quelques années son propre cheval et les moyens de l'entretenir.Pension+frais de concours représentent désormais, en Bretagne, un budget conséquent.🙄·le 02 déc. 01:02
Calypso2:Oui le bateau est cher mais le cheval c'est pas mal non plus ·le 02 déc. 08:44
PierMi:@Passager: cas d'école et parfaite illustration de mon propos en tout cas style "te fais pas de mouron papa, je gère". Je vois parfaitement ce que tu veux dire.·le 02 déc. 18:38
Passager:J'ai été aux Antilles, aider aux préparatifs... il n'avais pas forcement besoin de moi... mais en tant que parent, dans ce contexte, on se sent rapidement une grosse responsabilité.Que du bonheur !! :-)·le 02 déc. 20:50
Flora :):Je comprends... et j'attends la prochaine vidéo !·le 04 déc. 10:24

Bonjour,
Nos 3 enfants n’accrochent pas le voilier.
Seul notre fils se débrouillait bien, mais à 15/16 ans, il a préféré les copains et la plage.
Ils ont tous maintenant conjoints, enfants, maison et boulot prenant.
Du coup le 47’ parental confortable ne les fait pas rêver. Je le regrette mais c’est la vie.
Bonne journée,
Patrice


PierMi:Une de mes filles m'a opposé un jour cet argument de socialité limitée sur un bateau "il y a plus de monde à rencontrer sur une plage". Son frère lui a répondu que, "oui, mais c'est toujours les mêmes, tandis qu'en escales, cela change tous les jours". Etait-ce le côté plus féminin du "nid" dont la suite à démontré qu'il était très marqué chez mon aînée. je ne saurais dire.·le 02 déc. 18:15
02 déc. 2025

J'ai deux garçons qui n'ont jamais voulu prendre les reines du bateau. Pourtant l'un a été mis en école de voile et en stage de plongée, mais n'a pas voulu continuer. L'autre a été initié en club à la planche à voile. Ni l'un ni l'autre n'ont pourtant voulu se frotter seul au monde de la mer. Je fais de la planche à voile et suis bien équipé depuis longtemps et avons un voilier depuis plus de 30 ans.
Je leur est proposé de les initier à prendre en main notre voilier pour qu'ils puissent avec des copains en profiter. Mais non ils ne veulent pas sans moi. C'est trop de contrainte pour eux.
Nous habitons au bord de l'eau pourtant. Ils ne doivent pas ressentir les mêmes joies pour la glisse que moi.


genavigue:J'ai oublié de préciser que tous les étés nous passons au moins 15j sur le bateau en famille. Depuis 4 ans je refit un nouveau voilier et mes deux fils rallent de ne pas faire de bateau. Allez comprendre.·le 02 déc. 16:37
PierMi:peut-être est-ce uniquement le refus des contraintes qui les freinent? Une sorte d'adolescence qu'ils aiment prolonger. Le plaisir sans les tracasseries d'entretien, gestion, etc. Ce n'est pas négatif du moment que qu'ils goûtent le plaisir d'être sur l'eau, certes à tes frais. Mais c'est le job des parents d'offrir quelques fois, non? Et le job des grands-parents de cajoler.·le 02 déc. 18:09
genavigue:Ils ont plus de 30 ans.... et je suis déjà grand père d'un petit garçon et dans quelques semaines d'un second garçon. J'aurai peut être plus de chance à l'avenir.·le 02 déc. 18:34
02 déc. 2025

J'ai 4 garçons, qui ont maintenant entre 15 et 24 ans, et tous les été nous passions nos vacances (4 semaines) à bord, en alternant petites navigations et long séjours au mouillage en bretagne. Le choix du dériveur est d'ailleurs pour s'assurer de mouillages paisibles dans cette zone a fortes marées. Au fur et à mesure qu'ils ont grandis, nous avons embarqué planches à voiles et optimists pour agrémenter nos mouillages. Les premiers bords en planches de mon ainé ont d'ailleurs été tirés à 9 ans depuis la plage de St Nicolas aux Glénan, y'a pire comme endroit. Je ne les ai jamais forcé. Au vacances dernières, alors que nous en avons encore "que" 2 à la maison, nous avons proposé d'autres vacances, et la question a été : à bon ? on peut pas faire du bateau ? On a embarqué copains et copines, et on est aller faire du cabotage.
Résultat, le grand se destine à être permanent dans une base nautique, il passe son BP JEPS, il vit sur son bateau. Le second est parti s'installer en martinique, ou il bosse, il vit également sur son voilier, le troisième est au lycee maritime et souhaite acheter un voilier l'année prochaine, pour y habiter et partir "dans les iles" ... Quant au quatrième, il parle de réorientation vers le maritime ...
Notre année sabbatique a été également un déclencheur pour eux.
Leur mère se désole 🤣, mais bon, elle est parti prenante !


PierMi:On pourrait appeler cela une solide éducation marine réussie selon mes critères: pas nécessairement des cadors, mais des hommes heureux d'être sur/près de l'eau.·le 02 déc. 18:02
Meaban:Faut que tu nous donnes tes secrets, moi aussi 30 ans de voile tous les étés et WE, une année sab avec les 2 plus jeunes il y a 15 ans, mais non c'est pas leur truc. J'aimerais les avoir à bord au moins une semaine par an. Ce que je regrette c'est de ne pas leur avoir donné le gout du voyage, de la découverte, en bateau ou autrement. La valeur "Liberté" a perdu de sa splendeur...·le 02 déc. 18:50
Fripouilles:Aucun secret, tu t'en doutes. A partir du moment ou nous avons eu les enfants à bord, notre feeling etait posé sur les plages des scillys, aux hébiens, à Chausey, dans le port de Batz, sur l'ile du Loch ou à Bréhat 90% du temps ou nous "naviguions". Leur espace de vacances, c'était des endroits désert ou très peu peuplé ou ils avaient énormément de liberté, partaient jouer avec ce qu'ils trouvaient sur la plage ... Je me rappelle de mon ainé qui avait fabriqué, à Tresco, une "planche a voile" avec une palette et un bout de bâche de camion... complètement inefficace, mais maintenant il vit sur l'eau 😊.·le 04 déc. 15:02
02 déc. 2025

Je n'ai jamais eu, et n'ai toujours pas, d'ambition de ce genre. J'ai montré a mes enfants, un peu par la force des choses, parce que petits on suit par obligation maman et papa, ce que moi et mon epouse trouvons plaisant dans la navigation et le bateau mais ca n'a pas été et n'ira probablement jamais plus loin. Mes filles aiment l'équitation, mon fils la rando et le bivouac. Je crois que la voile les emmerde en fait. 😂


02 déc. 2025

Je navigue avec ma fille (28 ans).
Elle a fait quelques stages pour voir autre chose que le bateau de papa , elle se débrouille bien pour les manoeuvre , barre correctement et ne pige rien à la nav'.
Je fais la nav' et la cuisine , elle manoeuvre (sauf dans les ports , ça la stresse).
Ma femme a renoncé à venir avec nous(mais adore passer la nuit sur le bateau), mon fils à le mal de mer dès qu'un verre penche.


04 déc. 202504 déc. 2025

Nos enfants, par nature ne sont pas de notre génération.

Parce que c'était comme ça, je n'ai jamais regardé à user, abuser de ma voiture pour traverser la moitié de l'Europe en A/R sur 4 jours.
Quand j'ai acheté certaines de mes voitures, elles bouffaient, 9, 10, 11, 12 litres de carburant pour 100 kms, ça polluait.

J'ai fait avec ma femme, quelques beaux voyages lointains, 14 heures d'avion non stop aller, idem retour.

Pour mes enfants qui sont allés à l'école, pas la même que nous, avec des gens et des raisonnements différents, des visions différentes, il est hors de question de reproduire ce genre de schéma.

Il y a 30 ans, sans le sous, ou pas beaucoup, on faisait les promotions chez Carrouf, on achetait des caissettes de porc dégueulasse (on en a pris conscience bien plus tard) qui baignaient dans la flotte sanguignolante, qu'on congelait.

Hors de question pour mes enfants de reproduire ces conneries là. Et je leur donne raison. Nous étions dans un schéma de consommation outrancière, pas tant que nous ayons nous, consommé outrancièrement, mais tout était conçu pour que ce soit le cas.

Les bateaux, c'est pareil, avant, qu'il s'agisse d'un voilier, d'un bateau à moteur, celui qui avait un 7,5 M avait un beau et grand bateau. Aujourd'hui, un 7,5 M fait office de pauvre barcasse pour désoeuvré.

Nos enfants réfléchissent, se posent des questions, de bonnes questions d'ailleurs, et ce sont nous les parents, la société qui les avons amenés, autant que faire se peut, à ces réflexions. Ils suivent sur YouTube, des gens comme Jancovici ou Aurélien Barrau. Ce n'est pas le même registre que le nôtre lorsque nous avions 20 ou 30 ans.

Pour mes enfants, posséder un bateau pour voyager, enfin, voyager où à quelle distance, c'est une folie.
Pourquoi ? Parce qu'ils n'ont plus les moyens que nous avions nous, nous achetions une maison à retaper à 150 000 francs avec 1000 M² de terrain, eux ils achètent quand ils le peuvent (les miens ne peuvent pas encore ) un appartement de 70 M² à 350 000 €
Vous pensez donc que, quand bien même ils adorent la mer et le bateau, ça ne leur est pas accessible.
Qui a l'honnêteté de parler du coût de son bateau annuellement ?

Prix bateau, crédits, loyers ?
Place de port ?
Assurance ?
Cout entretien moteur(s)?
Cout du carénage ?
Cout entretien gréement, voiles ?
Frais de carburant ?
Frais d'amarrage dans des ports visités ?
Et j'en oublie peut-être......

Tout ça ajouté, fait que, la raison l'emporte forcément sur la passion, si passion il y a.

Vous savez, j'aurais aimé me passionner pour x choses dans ma vie, mais quand on sait que la finance est le nerf de la guerre, et que de finance, il n'y a point et qu'il n'y aura pas, on range vite ses envies au placard.


04 déc. 2025

Pour ma part, les enfants n ont pas accroché. Je crois que je m'y suis mal pris. Mais , parmi les équipiers que j ' ai formé, deux ont acheté un voilier. On apprend des ses échecs aussi.
Pour les enfants, ils ont d autres passions qu on partage, et ça me va très bien.


04 déc. 2025

mes enfants ont navigué très tôt ,3 et 5 ans, et on les a emmenés sur nos bateaux pendant nos vacances en med.
je n avais pas grand chose à leur apprendre mais quand ils ont eu la vingtaine ils m ont demandé si je voulais bien leur prêter le bateau (et la voiture pour y aller...) je leur ai proposé de faire une école de voile pour voir autre chose que leur père autodidacte ,ce qui a été fait.
ils descendaient régulièrement avec leurs copains rugbymen sur le bateau (first 345 puis sun fizz) et ils étaient ravis et moi aussi.
l ainé ,qui a maintenant 46 ans a continué à naviguer avec moi , retour de Grèce à 2, et le plus jeune a passé ses diplômes de voile et a eu une activité charter aux Antilles et depuis que je n ai plus de bateau il ma emmené sur le sien

mon physique ne me permet plus trop de naviguer mais eux aimeraient bien m emmener sur l eau, mais un bon ami sur Toulon le fait très bien.

quand je leur parle bateau , et c est très souvent, ils ont les yeux qui pétillent ,je suis content...et j espère qu ils s en souviendront.


04 déc. 2025

Mon fils a toujours navigué avec sa mère et moi. Il a maintenant son BPJEPS et envisage son premier bateau très prochainement. Il est certain qu’il a attrapé cette passion à travers les diverses navigations avec ses parents. Mais il a aussi toujours été très à l’aise. Jamais connu le mal de mer, pas d’appréhension paralysante du gros temps. Très à l’aise avec les manœuvres, la théorie hydro et aérodynamique, très calme et maintenant très pédagogue.
J’aime à penser que même sans ses parents il se serait probablement engagé dans cette voie.


04 déc. 2025

Mes parents à la voile avant ma naissance.
Ensuite les vacances au moteur et j'ai appris la navigation avec mon père.
De mon côté j'ai eu un fils quand je faisais de la moto et dans un club donc je ne m'en suis jamais occupé avant et après le divorce.
Malgré ça aux dernières nouvelles il est ingénieur en Floride chez un fabricant de bateau et il navigue aussi, c'est vraiment étonnant d'avoir les mêmes centres d'intérêts.


05 déc. 2025

Il faudrait apposer sur les coques des voiliers:
" Les enfants des navigateurs ont plus de risque de devenir navigateur " :-)


raz de sein au clair de lune

Phare du monde

  • 4.5 (16)

raz de sein au clair de lune

2022