Echouer un dériveur intégral acier

Bonjour
A la recherche d'un bateau échouable et à timonerie intérieure pour remplacer notre hood 38 je découvre enfin le mouton à cinq pattes (en plus du Éclipse 33 bi-quille) un dériveur intégral acier.

Ma question : qui a déjà échoué ce genre de coque ? Comment se comporte la peinture ? Faudra-t-il tous les ans reprendre la protection complète de la peinture là où ça pose ?
La question vaut aussi pour un di alu qui pose directement sur sa coque.

L'équipage

Tu veux échouer sur quoi : Sable doux ? Vase molle ? Petit gravillon ? Un peu de ci un peu de ça, au petit bonheur ?

La question m'intéresse mais, étant en Med pour l'instant, je n'ai pas d'expérience à partager hormis un échouement dans les vases du petit Rhône qui n'eut pas de conséquence sur la peinture.

L'epoxy c'est costaud, mais le petit caillou caché au mauvais endroit doit pouvoir faire du dégât. Il y a aussi ma phase de remontée des eaux avecptentoellement des petits mouvements incontrôlables, avec quelques chocs et frottements, j'imagine. Les pros de l'échouage vont nous dire.


A priori les Boréales peuvent échouer sur une semelle assez large...


Ma question porte sur la résistance de la peinture en pratique


La peinture écaille puis ça rouille.
Pour éviter ça, il faut rajouter deux bandes molles, en inox ou en bois.


tdm2023:En bois ? Collé ?·le 07 août 23:08
red sky:Les miennes sont en Okoumé ·le 07 août 23:12
tdm2023:Des lames collées au sika de part et d'autre de la semelle ?Et sinon, ça rouille fort ou juste superficiellement, facile à reprendre au prochain carénage ? Possibilité d'appliquer à flot quelque chose - quoi ? - pour protéger en attendant la reprise à l'epoxy ?·le 07 août 23:40
Mbratac:Un "poc" immergé ne rouille pas a une vitesse folle, a reprendre l'année d'apres au carenages sans risque (surtout que ya de l'épaisseur dans cette zone normalement).·le 09 août 23:05
tdm2023:Merci !·le 10 août 01:13
red sky:Une première bande vissée dans la fonte, une deuxième vissée collée dans la deuxième pour la mise à niveau, et une troisième vissée, amenée à être changée selon usure ·le 10 août 06:22
tdm2023:C'est d'origine ou un ajout ?·le 10 août 08:38
red sky:Un ajout de chantier. Très bien fait, mais faut être en haut saumâtre, sinon les vers attaquent le bois ·le 10 août 10:09

Le problème ne se pose pas dans le cas d'un DI alu, surtout si on prend l'option de ne pas le peindre.
Jean


Ebraball:Euh… sans antifouling, les performances risquent de baisser assez rapidement !·le 07 août 23:25
jeec:Je m'y attendais...Un DI a pourtant un avantage que n'ont pas les autres voiliers, celui d'autoriser un nettoyage à flot en passant d'un bord à l'autre un dispositif du type brosse Lulu.Bon, il reste de toutes façons l'option habituelle avec antifouling.Dans tous les cas. avec l'alu, pas de risque de corrosion comme avec l'acier.·le 08 août 00:17
gorlann29:Bonjour, ma carène étant "brute d' alu" depuis maintenant plus de 8 ans, je trouve excellente la proposition de jeec.LE truc est de ne pas attendre que la coque soit dégueulasse pour intervenir.En nav Espagne/portugal/Açores, un nettoyage avec une brosse type lulu tous les 15 jours est impeccable, alors que je reviens de 5 semaines en Irlande avec une carène quasi nickel sans aucune intervention.Je précise que je déteste naviguer avec une carène qui ne glisse pas convenablement.·le 08 août 08:40
6j

Attention, la question posée est pour un dériveur en ACIER...
Si la coque a ete choupée sérieusement, puis recouverte d'un nombre conséquent de peinture epoxy , je pense que l'echouage est possible sans dommage pour la coque sur un sol sableux ou vaseux mais exempt de roche...cela nécessite d'aller voir au préalable le site à marée basse pour se rendre compte de la qualité du sol...


Concernant la semelle, Caroff disait cela : (voir image)


6j

Ce n'est pas une question d'épaisseur même si il est préférable qu'elle soit bien épaisse pour résister à toute déformation et que le poids à cet endroit ne pose pas de problème...le problème est la qualité de la protection anti corrosion de l'acier


Mbratac:Un peu quand même, une tole épaisse a de la marge avant que la rouille ne devienne perforante, ce qui laisse le tant de faire une reprise plus tard.·le 09 août 23:08

bonjour , la nature du fond est importante mais la manière dont il va se poser l'est autant : doucement avec le nez au vent ou bateau qui rague si vent non constant en direction ,clapot ,... j'ai un DI acier de 11mts ,8 tonnes ;bon vent à tous .


J'ai vu un carroff Albion DI se posez sur sable et vase. Personelement je n'essaierai pas dans la caillasse comme avec mon biquilles...


Imarra:Un dériveur intégral n’est pas fait pour se poser dans les cailloux.·le 08 août 08:23

Bonjour Hubert, si c'est pour poser dans des endroits ou tu vas régulièrement et que tu connais, le DI Acier ne pose pas de problème.
Si c'est dans un objectif découverte, je t'avoue que je n'ai jamais été vraiment serein quand nous faisions poser notre Chatam DI (que tu avais du voir sur le terre plein) alors que je n'avais quasiment pas d'appréhension avec notre biloup102 qui était un vrai 4X4 des mers.
De plus avec un DI si la mer se gâte un peu, tu restes à tosser avant de pouvoir partir au moteur.
Concernant la peinture de la semelle, nous n'avons jamais eu de problème et, de mémoire, même l'antifouling est toujours resté en état.

Bon maintenant on pose sur deux coques et c'est encore plus stable.

Franck.


Hubert, de Cherbourg:Beaucoup d'éléments pertinents dans ta réponse.Pour le clapot, je ne pose jamais sur une plage.Quand je béquillais le Hood c'était toujours en eaux calmes : Sein, Batz ...J'ai eu un iroquois c'était toujours délicat à poser.Pour ce qui est ·le 08 août 11:29

Je ne sais pas comment posait ton Iroquois. De notre coté le Snowgoose se pose vraiment très bien et plus surement que notre DI.
Par contre, comme déjà écrit, le top était le Biloup 102 vraiment fait pour.


Hubert, de Cherbourg:L'iroquois était à dérives sans ailerons.·le 08 août 15:21

Voilier acier,
futur tas de ferraille rouillé!
Mais costaud, si on veut pas trop avancer


Hubert, de Cherbourg:Image typique donnée par certaines constructions amateurs relevant plus du bricolage.En Hollande on voit beaucoup de bateau en acier avec des coques en forme et il faut y regarder de près pour constater que c'est de l'acier et non pas du polyester.·le 10 août 11:20
red sky:En Hollande, les bateaux sont souvent en eau saumâtre, voire douce. J'ai acheté un voilier hollandais, de la Haag. État impeccable, acier chouppé, 6 mois plus tard ça commençait à pisser partout.·le 10 août 13:01
creek:Bien sur il y a de meilleures constructions et maintenance que d autres. Le dernier bateau acier que j'ai visité (juste par curiosité car le proprio me l'a proposé ), etait un amas de tôles rouillées, ressoudees, réparées sans cesse. Bref, une epave en chantier sans fin depuis des années au moins, avec lequel il espérait "prendre la mer, un jour "! ·le 11 août 01:26
creek:Je précise que mon commentaire etait surtout pour la rime. Faut pas tout prendre au premier degré ;).Mais il faut gratter la rouille quand meme·le 11 août 09:39

as tu regardé si il y a un mot sur le sujet dans le HS Loisirs Nautiques Alu/Acier?


tdm2023:J'ai mis l'extrait que j'ai trouvé quelques posts plus haut. Il y a peut être d'autres mentions du sujet, j'ai pas tout relu.·le 11 août 09:52

Bonjour,
le sujet est la protection, plus que le matériaux de coque. Sur mon ancien DI, un feeling 346, il se posait sur sa large semelle en fonte. Cette semelle était protégée par de l'epoxy (7 couches), et tous les ans, aux grés des échouages, il y avait ca et là des petite taches de rouille qui apparaissaient. Je suppose que sur un acier ce sera pareil. Je grattais la petite zone (la tache de rouille est souvent très impressionnante, pour parfois une tête d'épingle une fois grattée), et je mettait de l'epoxy, soit en mastic, soit en couches.
C'est sur que c'est un entretien supplémentaire.
F


bonjour à tous; possesseur de puis plus de trente ans d'un passoa 47 alu( deriveur integral et mon fils du meme type de voilier! pour Hubert de Cherbourg je vous adresse quelques constatations(qui ne sont pas forcement l'evangile)
a 80 ansj'ai utilisè ou convoyè de nombreux bateaux en toutes constructions! on peut echouer la plupart des voiliers (sauf peut etre les courses tres legers et avec des tres fines quilles tres etroites) l'important est surtout de savoir ou l'on s'echoue et comment on procede! les fonds en pente ou caillouteux sont évidement à eviter, perso je n'ai jamais connu la moindre trace sur ma semelle de coque ! j'ai cotoyè longtemps mon regrettè ami Willy De Roos et son voilier acier Williwaw malgrè une utilisation intensive dans les pires endroits et dans les glaces Williwaw est toujours bien vivant, mais j'ai aussi vu des construtions amateurs aciers qui etaient de veritables cerceuils et des ferociments souvent decriès(construtions pro chez les britishs)d'une rare fiabilitè et qualitè, certains 50 plus tard sont toujours autour du monde!

perso pour etre honnete nous echouons peu nos deriveurs mais mouillons dans tres peu d'eau ou allons dans des endroits tres peu profonds!si j'ai optè pour un deriveur integral c'est avant tout pour son comportement dans le gros temps;apres dans mon jeune temps et des annèès de regate en deriveur(finn,505 flying deutchman etc leur comportement de glisses,de derapages ,d'evitages dans le tres gros temps ont toujours eu ma preference, je ne dis pas qu'un quillard est moins bien c'est different mais je me suis retournè aussi deux fois avec des muscadets, et suis restè à plat sur l'eau de longues minutes avec un romanèe! donc pour revenir au suget initiale de hubert avec un deriveur acier bien construit je n'hesiterais pas une minute à m'echouer meme dans le fort clapot, ça tape une fois ou deux à l'arriere et on est vite posè


Hubert, de Cherbourg:Merci pour ce récit J'ai également souvent béquillé (mousquetaire Coronado 25 brin de folie gib sea 105 dl et même le good 38 et posé avec un cata à dérives)Avec l'acier mon ignorance porte sur la résistance de la peinture et donc la rapidité de la rouille.Mais pour le dériveur acier en Hollande j'ai eu le brooker au téléphone et il faut changer les voiles l'électronique est HS et le pilote ne marche plus ni le radar du coup il est beaucoup trop cher·le 11 août 13:26
nomades:Salut Hubert, Sur un dériveur integral si la peinture a correctement été effectuée avec la bonne peinture, pas de problème pour l'echouer.Par exemple sur notre précédent bateau, pas celui que tu avais visité pour nous à Cherbourg, mais celui de Pologne ( chut je suis ici incognito :-) ) un primaire basique pour cargo ( Interguard 269 , puis de l'epoxy brai en couche généreuses comme préconisé ) cela a resisté sans broncher à un hiver en Norvège dans une rivière à fort courant ( ce qui explique la rareté de son gel complet) plusieurs hivers en Pologne avec la coque prise dans la glace, de nombreux échouages et à part l'anti fouling semi érodable ...la peinture n'a pas bronchée. Sur un dériveur integral je m'inquieterais plus de l'etat de l'interieur du puit ( depuis qu'Alubat à ma question " quel traitement dans le puits " avait répondu ...aucun !!) et de la qualité de la conception de l'axe, cylindrique, conique, avec rattrapage de jeux ou pas démontage etc.·le 11 août 13:59
nomades:Oublié de précisé que la rivière en Norvège était chargée de 'gros glaçons' ( certains sans doute de 30mx30m par 30cm d'épaisseur...) aussi brisé de la glace d'une vingtaine de centimètre sur un canal pendant 3 km ...là aussi la peinture est restée en place. Bien sur il existe de la peinture encore plus resistante que nous avait proposé le fabricant , celle destinée aux ...brises glaces mais $$$·le 11 août 14:05

Avoir un DI c'est d'abord pour bénéficier d'un très faible tirant d'eau qui ouvre sur des possibilités formidables de par exemple remonter en rivière ou ne plus être trop préoccupé par les marées. !! Echouer n'est pas le but premier !!
Echouer c'est amusant au début mais vues les contraintes certaines
on évite quand on peut faire autrement
Entretien de la semelle:
La question semble logique mais en pratique n'a pas beaucoup de sens.
En effet la semelle d'acier d'un DI acier a une épaisseur de plus de 1cm.
C'est une sorte de blindage qui peut résister à de nombreuses agressions.
On peut même monter sur la glace, le sable d'une plage, le ponton flottant d'un port, etc...
Mais ce n'est pas une raison pour ne pas chercher à l'entretenir quand on sort le bateau pour carêner en posant sur un ber de hauteur raisonnable.
Par contre il ne faut pas oublier à entretenir la dérive mobile ET le puit de dérive.
Pour les plans Caroff initiaux le puit était assez large et pouvait même être ouvert à flôt.
Ces dimensions permettent alors éventuellement un carênage minimum par le haut quand on ne peut que poser sur la semelle.
Vue !! l'importance de l'entretien !! d'une coque acier, n'en acheter une que si on a une raison parfaitement motivée (style faire les pôles) de le faire. Une coque acier avec un pont inox est une solution remarquable (c'est le cas de mon DI acier Exploration 38 de Caroff) mais HELAS TRES RARE !!


Phare du monde

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2022